30 avril – 2 mai – En mer
L’approche du port… et du cœur
Ce matin-là, l’émotion était palpable à bord.
À l’Ametista, les passagers se retrouvaient pour un moment symbolique : la remise de nos passeports, signe discret mais fort… que la fin approchait.
Ce simple geste sonnait comme une cloche douce de fin de parcours.
Et puis, un certificat, remis à chacun : preuve officielle que nous avions fait le tour du monde.
Un bout de papier, oui. Mais chargé de rires, d’escales, de tempêtes, de soirs de gala, d’ABBA, de Gospel et de Prosecco.
En fin de journée, j’étais invitée au Royal Théâtre, pour un remerciement chaleureux de l’équipe des excursions. Ola géant, coupe de champagne, applaudissements.
Un joli clin d’œil à ces quatre mois de folie, en mer comme à terre.
Et comme souvent… la soirée se termina avec Steeve, devant un match tant attendu : Milan AC – Barça. Cocktail aux fruits rouges, sandwich à la coppa. Des plaisirs simples… et une émotion contenue.
Un match nul, et un au revoir qui se dessinait déjà.
Lui sera en Italie. Moi en France.
Mais cette parenthèse de lumière, je la chérirai longtemps.
1er mai – Souvenirs et ancrage
En ce 1er mai, censé être une journée de repos, je laisse mon esprit vagabonder.
Difficile de résumer tout ce que j’ai vécu depuis ce 9 mars, date de ma rencontre avec Steeve.
Si je ne devais retenir qu’un seul souvenir, ce serait cette journée aux Seychelles, à ses cotés à l’hôtel Hilton. Une escale hors du temps.
La lumière dorée, l’eau turquoise, la paix irrévérencieuse de l’endroit.
Mais surtout, ce geste de Steeve, simple, élégant, tendre.
Il avait offert cette journée comme on offre un secret précieux.
Impossible pour moi de percevoir notre relation comme un souvenir.
C’était un ancrage.
🌟 Lyrie, une femme inspirante
Être aux côtés de mon amie Lyrie pour fêter ses 75 ans au bar du Topazzio restera un moment inoubliable.
Quel bonheur d’avoir croisé son chemin sur le Magnifica.
Lyrie, c’est une femme de projets, d’élan, de présence. Elle incarne, avec une simplicité lumineuse, ce que j’aimerais devenir dans dix ans : active, joyeuse, libre.
Libre dans sa tête, dans ses choix, dans son rythme.
À mes yeux, elle est un modèle sans le vouloir – et sans même s’en apercevoir, elle m’a permis d’éclaircir mes propres perspectives.
Moi, femme de 63 ans, en chemin… grâce à elle, j’ai entrevu ce que pourrait être la suite : non pas un ralentissement, mais un prolongement vibrant, une nouvelle forme d’identité.
🌍 Une amitié sans frontières
La rencontre avec les amis italiens m’a profondément marquée.
Par Steeve, nos chemins se sont croisés, et ils m’ont aussitôt adoptée comme l’une des leurs. Malgré la barrière de la langue, un langage commun s’est installé : regards, sourires, gestes.
Quelque chose de simple, d’évident.
Ces petits rituels partagés sont devenus un ancrage quotidien.
Une tendresse discrète, mais solide. Je sais déjà que cela va me manquer en France.
Parce que ce n’était pas seulement une rencontre de voyage – c’était une rencontre d’âmes.
💃 Le retour sur scène
Je n’avais pas défilé depuis au moins vingt ans.
Et pourtant, lors de la soirée « Crew vs Guests », à la demande de MSC, me voilà à nouveau sous les projecteurs.
Ils ne savaient rien de mon passé de mannequin, ni de ma carrière dans un grand groupe du CAC 40. Peut-être est-ce ce mystère qui a rendu ce moment magique.
À leurs yeux, j’étais la femme la plus élégante de la croisière.
Alors j’ai accepté. Et j’ai défilé.
Portée par la bienveillance des regards, par l’énergie joyeuse de la salle, j’ai ressenti un ancrage dans le présent.
Pas de nostalgie. Une affirmation.
J’étais là, pleinement là. Et j’ai assuré.
🕊 L’émotion de Robben Island
Parmi toutes les escales, la visite de Robben Island tenait une place à part.
Ce n’était pas une option, c’était une évidence.
Marcher sur les pas de Nelson Mandela m’a bouleversée.
Face à sa cellule minuscule, j’ai ressenti un mélange de silence intérieur et de respect immense.
Comment un homme, enfermé dans un espace si étroit, a-t-il pu porter une vision aussi large ?
C’était bien plus qu’un lieu de mémoire. C’était un appel vivant à la dignité.
Je suis repartie plus humble, plus calme, et surtout, habitée.
Cape Town, ville promesse
Cape Town, je n’en ai eu qu’un aperçu.
Mais déjà, j’en percevais l’énergie singulière : entre nature brute et urbanité vibrante, entre histoire et renouveau.
Elle m’a échappée… mais elle m’a touchée. Comme une promesse silencieuse : j’y reviendrai.
🏜 L’appel du désert
La journée en quad dans les dunes de Namibie restera l’un des moments les plus intenses du voyage – à égalité avec l’ascension du pont de Sydney.
Je n’avais pas piloté de quad depuis mes 20 ans. Et pourtant, tout est revenu : la vitesse, le vent, la liberté. C’était une jubilation pure.
Je me suis retrouvée, vivante, rieuse, exaltée. Ce n’était pas seulement un tour en quad.
C’était retrouver une version oubliée de moi-même.
Depuis, je n’ai qu’une envie : recommencer. Le désert m’a réveillée.
🗿 Le souffle de Dakar
Ce qui m’a éblouie à Dakar, ce n’est pas tant la ville que la statue de la Renaissance africaine.
Majestueuse, presque irréelle.
Une sentinelle de bronze, incarnant fierté, force, avenir.
Plus qu’un monument, c’était un symbole. Et je l’ai emporté avec moi.
🎬 Comme un souffle de cinéma sur le pont du Magnifica
Le vent dans les plis, la robe blanche, le ciel qui se fond dans la mer…
En cette fin de matinée, en plein vent, j’ai ouvert les bras vers l’horizon comme l’avait fait Kate dans ce film exceptionnel qu’est « Titanic ».
Mais, je n’ai pas joué à être une héroïne. Je l’étais. Une femme de 63 ans qui s’offre une parenthèse de vie, d’audace, de liberté.
🎩 Gala et gratitude
Le dîner de gala fut un moment de partage, d’élégance, de saveurs.
Moi, qui me contente habituellement de salades, j’ai tout savouré : bisque de homard, langouste thermidor, parfait chocolat-amandes…
Puis, le défilé du personnel, haie d’honneur pleine de sourires.
Un chant s’est élevé. Les serviettes ont tournoyé.
Comme un dernier souffle d’enthousiasme collectif.
Au Royal Théâtre, le commandant de bord, entouré de toute son équipe, est monté sur scène pour nous faire ses adieux.
Un discours simple, universel, sincère.
Et puis ce moment inoubliable : un regard échangé, un signe, une photo officielle.
Une clôture émouvante, un chapitre refermé avec grâce.
2 mai – Le cap du retour
Nous passions le Capo de Gata, au sud de l’Espagne.
Une brise caressait mes joues. J’émergeais lentement, bercée par la nuit précédente et l’émotion qui montait.
Au théâtre, les dernières consignes de débarquement nous étaient données.
À mes côtés, Lyrie. Je regardais défiler tous les visages croisés pendant quatre mois.
Une dernière scène, une dernière révérence.
Le café du matin était différent. Les discussions avaient changé : il ne s’agissait plus d’excursions, mais de valises trop pleines.
Devant le stand « MSC New Cruise », une file immense : des voyageurs déjà prêts à écrire une nouvelle histoire. Moi aussi, l’idée d’une nouvelle odyssée me trottait en tête…
Mais ce soir-là, c’était Brahim que je rejoignais pour un dîner simple, sincère, loin du faste, riche d’amitié et de souvenirs partagés.
Et pourquoi pas prolonger la soirée… autour d’un concert de jazz.
3 mai – Palerme, Italie
Une ville comme une mémoire vivante
En cette belle matinée ensoleillée, Steeve m’avait dévoilé son projet : explorer Palerme à vélo. Je déclinai poliment. L’évocation du relief, des kilomètres prévus, et surtout, mon envie d’une journée paisible, m’incitaient à le laisser s’élancer seul vers les hauteurs de la ville.
J’avais plutôt choisi de faire l’excursion MSC en bus, aux côtés d’un groupe de Français. Palerme, cette ville sicilienne où les siècles se superposent comme des couches de mémoire. Où les façades semblent parler d’un passé à la fois lumineux et tourmenté.
Dès les premiers instants, ce fut un émerveillement. La cathédrale, magnifique, grandiose : un mélange d’architecture arabe, normande et baroque. Lorsque l’on me proposa de monter jusqu’aux toits, je n’hésitai pas une seconde.
De là-haut, Palerme s’étendait comme un tableau : toits rouges, coupoles éparpillées, montagnes à l’horizon. Le soleil jouait avec les pierres anciennes. Je suis restée là, suspendue entre ciel et terre, à respirer l’histoire et la lumière.
Puis, direction le Palais des Normands. Derrière ses murs massifs se cache une richesse insoupçonnée. La chapelle palatine… Quelle splendeur ! Mosaïques byzantines, ors étincelants, voûtes sculptées… Un silence quasi sacré régnait, comme une révérence murmurée par les pierres elles-mêmes.
Mais Palerme, c’est aussi l’intensité brute de ses marchés populaires. Rues étroites, cris des vendeurs, fruits éclatants, poissons frétillants, linge suspendu aux balcons. Un joyeux tumulte. Une Naples sicilienne, avec sa même vitalité, sa même vérité.
Palerme m’a bouleversée par ses contrastes : majestueuse et populaire, spirituelle et bouillonnante. Une ville que l’on traverse comme on traverse une vie.




De retour sur le Magnifica, je retrouvai Steeve au Sporty’s Bar. Il venait de rentrer, fourbu mais ravi. Tandis que je lui montrais mes photos de trésors baroques, lui me partageait ses clichés de panoramas vertigineux. Deux journées différentes. Deux regards.
Et pourtant un même voyage, en miroir.
Nous avons ri aussi. Évoquant ces quiproquos linguistiques qui ponctuaient nos échanges : wine et vine, thirty et thirsty, don’t et didn’t. Il me corrigeait avec patience, je riais de mes maladresses. Une danse tendre entre nos langues, nos cultures, nos cœurs.
4 mai – Rome
La dolce vita version “Sex & the City”
Avec Lyrie, nous avions décidé de terminer ce tour du monde en beauté. Rome et Milan, entre femmes, comme dans Sex and the City, version latine. Pas de planning rigide. Juste l’envie de flâner, de rire, de savourer.
Le bus MSC nous déposa au cœur de Rome. La magie opéra instantanément. La Basilique Saint-Pierre, majestueuse, imposante. Puis la Piazza Navona, vivante, artistique. La Fontaine de Trevi, évidemment. Un vœu lancé à la volée, comme deux aventurières du cœur.
Le Colisée, enfin. Presque irréel, imposant, sous un ciel pur. Chaque pierre semblait encore vibrer des cris d’un passé lointain.
Et puis, le régal des papilles : un déjeuner dans une petite pizzeria romaine. Pâtes aux truffes fondantes… Un pur bonheur.
Et le twist de la journée ? Un ami romain, que je n’avais pas vu depuis des années, me contacte via Facebook. Il nous rejoint pour un café, qui se transforme rapidement en mini road-trip à l’italienne… dans une minuscule Smart !
Lyrie, coincée au milieu, levier de vitesse entre les jambes, s’exclame :
— Combien de vitesses, dans ce truc-là ?
— Plusieurs, mais restons en première, pour la sécurité de vos fesses !
Fous rires, ruelles enchevêtrées, anecdotes… Une journée imprévue, inoubliable.




De retour sur le bateau, Steeve m’attendait. Il voulait tout me raconter, mais surtout, m’inviter à dîner avec ses amis. « Ces moments-là, disait-il, ça se partage avec ceux qui comptent. »
5 mai – Milan
Le jour des adieux
La journée a commencé sur une note douce-amère.
Douce… grâce au cadeau inattendu de Steeve : un tee-shirt de la Navy italienne, celui du navire sur lequel il avait servi.
Quelques jours plus tôt, il m’avait demandé ce que je voudrais en souvenir. J’avais répondu à la légère : “Un tee-shirt de la Navy !”
Et le voilà. Accompagné d’un petit mot, et d’une photo de ses amis. Un geste simple, mais bouleversant.
Mais cette journée était aussi celle des adieux. Tous ses amis italiens, Steeve compris, débarquaient à Gênes. Nous savions que cette fin approchait. Mais rien ne m’avait préparée à la vague d’émotion qui m’a submergée.
Le dernier expresso, pris plus tôt que d’habitude à cause de mon excursion à Milan, avait un goût différent.
Lorsque l’instant des embrassades arriva, je fondis en larmes. Incontrôlable.
Une tragédie à l’italienne, pleine de pudeur et de tendresse.
Et pourtant… il fallait avancer. Je rejoignis Lyrie au théâtre, puis nous prîmes la route pour Milan. Deux heures de bus. Deux heures pour reprendre souffle après la tempête du cœur.
C’est le cœur léger, que je montais dans le bus direction Milan. Deux heures de route, l’occasion de retrouver un peu de calme après la tempête intérieure.
On était fatiguées, un peu vidées, mais prêtes à accueillir cette parenthèse, cette ville, temple de la mode et de l’élégance nous attendait.
Première étape : Retrouver Marco Marezza, mon ami photographe que je n’avais pas vu depuis 12 ans. Il m’avait accueillie dans son studio avec toute la générosité et la chaleur qu’on lui connaît.
Entre ses portraits iconiques et son regard d’artiste, il m’a offert un instant suspendu, une bulle de beauté et de retrouvailles.
Deuxième étape : le shopping de survie ! Il nous fallait des valises supplémentaires (évidemment, trop de souvenirs, trop de tenues, trop de tout !).
Et comme on ne fait jamais rien à moitié, la mienne est rose bonbon, celle de Lyrie vert caca d’oie. Élégance ou provocation ? À vous de juger !
Et même si cette journée était moins tournée vers la découverte, on ne pouvait pas quitter Milan sans quelques haltes symboliques.
Au fil des rues milanaises, nous avions pu admirer la majestueuse Piazza del Duomo, avec sa cathédrale étincelante qui coupe littéralement le souffle, même sous un ciel menaçant.
Nous avons ensuite flâné jusqu’au château des Sforza, vestige puissant de l’histoire milanaise avant de finir notre balade non loin du théâtre de la Scala en dégustant une majestueuse focaccia tomates & mozzarella.
Des moments riches, empreints de cette grandeur italienne qui fascine à chaque coin de rue. Juste le temps de prendre quelques photos et nous étions dans le bus…direction le « Magnifica ».




Le trajet fut silencieux. La fatigue, bien sûr mais surtout cette sensation étrange d’avoir déjà un pied dehors, la tête dans nos valises.
Depuis la nuit dernière, le compte à rebours était lancé. Documents à préparer pour le débarquement, glissés sous la porte, valises en cours de fermeture, facture à régler, dernières photos à imprimer, le rituel du départ.
A ma grande surprise, MSC avait prévu 4 étiquettes bagages.
Comment savaient-ils que je repartirais avec une valise de plus qu’a l’aller ? Eh oui, j’en avais 3 en arrivant. Le professionnalisme sans doute – ou une intuition de croisiériste aguerri.
Et, d’après les échos dans les couloirs, je n’étais pas la seule dans ce cas.
Celles-ci devaient être devant la porte de ma cabine avant 22h, dernières vérifications, et ce pincement au cœur… parce que demain, tout ça serait derrière nous.
6 mai – Marseille, France
Clap de fin. Ou presque.
La dernière nuit sur le bateau ne fut pas vraiment réparatrice. J’ai dormi d’un œil, guettant inconsciemment le moment où mes valises seraient enlevées. Côté organisation, je ne vous raconte pas… ou plutôt si. Il fallait tout gérer seule : alléger au maximum tout en gardant l’essentiel. Une équation quasi impossible – surtout quand la nostalgie flotte dans l’air.
Moi, la pin-up parisienne assumée, je voulais débarquer à Marseille avec panache : veste dorée façon commandant, casquette assortie, talons dorés. La plupart des passagers optaient pour un look plus décontracté – jean, baskets, jogging. Mais que voulez-vous… on ne se refait pas.
Quatre mois. Quatre mois pendant lesquels chaque matin, je m’installais à la même table au buffet du 13e pour mon petit déjeuner. Un rituel devenu presque sacré pour moi, qui avais embarqué seule. Parce que chaque instant compte, surtout quand il devient repère.
Au moment du départ, j’ai eu droit à des adieux sincères du chef de la restauration et de son équipe. Des sourires, quelques mots simples… mais tellement précieux. On ne réalise parfois qu’à la fin combien ces liens discrets du quotidien deviennent chers.
Puis vinrent les longues attentes au bar du Topazzio, pastille 31 collée sur le vêtement, à guetter qu’on m’appelle pour rejoindre la sortie. C’était un ballet d’embrassades, de mots lancés avec émotion : “On se revoit vite.” “Ne vous perdez pas de vue.”“Vous allez nous manquer.”
Mais il y eut aussi les adieux plus froids, un simple signe de tête, un sourire convenu. Pas de malveillance, juste un peu de distance. Peut-être étais-je perçue comme inaccessible ? Lyrie me l’avait soufflé un jour : “Tu impressionnes, Annick. Tu rayonnes, mais ça peut intimider.”
Sans doute était-ce ma tenue dorée, ou mon assurance assumée. Et pourtant, derrière cela, il y avait moi. Simplement moi.
Heureusement, il y avait ceux qui m’avaient vue autrement. Brahim, fidèle, bienveillant. Anita, la Montpelliéraine au sourire doux. Et bien sûr, Lyrie, ma plus belle rencontre.
Mais ce n’était pas un vrai au revoir : je devais la déposer à l’aéroport.
Quand mon ami Buju m’a retrouvée sur le parking, bras grands ouverts, j’ai oublié de le lui présenter ! Il m’avait tant manqué. Quatre mois sans nous voir, du jamais vu.
Le trajet vers l’aéroport puis vers Saint-Raphaël fut comme une parenthèse de retrouvailles réparatrices. Il y avait tant à dire, tant à raconter – des pays traversés, des émotions partagées, des instants suspendus.



Au-delà du voyage : une traversée intérieure
Pour beaucoup, cette croisière n’était pas qu’un tour du monde. C’était une décision, un tournant, un souffle vital.
Certains partaient pour se reconstruire, d’autres pour faire le point. On n’a pas seulement traversé des océans : on a traversé nos propres tempêtes.
Moi, j’étais partie pour fermer un chapitre, dire adieu à une relation. Et j’en reviens allégée, apaisée, grandie.
Pas de tempête à l’arrivée chez moi, mais… plus d’eau chaude, et un mal de mer persistant. Heureusement, Buju était là.Un bon déjeuner dans notre restaurant habituel, et la vie reprenait doucement ses droits. Pas besoin d’être bercée par les flots pour m’endormir paisiblement : le voyage intérieur avait fait son œuvre.
🎬 Épilogue…
Difficile de dire si ce 6 mai fut la fin d’un voyage, ou le début d’une nouvelle version de moi.
Ce que je sais : je suis rentrée différente. Plus légère, Plus vivante, Plus libre.
🎇 Et quel voyage exceptionnel…
De Marseille à Gênes,
De Casablanca à Rio,
De Buenos Aires à Ushuaïa,
De Valparaíso à Moorea,
De Sydney à Cape Town,
en passant par Rome et Milan…
Chaque escale fut un tableau vivant, chaque pays, une émotion nouvelle.
Certains lieux m’ont marquée à jamais — Buenos Aires, Sydney, Moorea, Cape Town — au point que je rêve déjà d’y revenir.
Ils m’ont appelée. Ils m’ont changée.
Je suis partie en solo. Et je suis revenue riche de deux rencontres inoubliables :
- Lyrie, l’écrivaine solaire, libre, inspirante, qui m’a soufflé le goût du mouvement et de l’avenir.
- Et Steeve, cet amiral au cœur tendre, qui m’a ouvert les bras de l’Italie avec élégance, générosité et bienveillance.
À cela s’ajoutent les regards sincères, la chaleur du personnel, les rituels du quotidien, les liens qui naissent sans faire de bruit, mais qui s’impriment profondément.
🛳 Merci, MSC.
À aucun moment, je n’ai regretté ce choix.
- Des repas de qualité.
- Une propreté irréprochable.
- Une organisation digne d’une montre suisse.
- Des excursions soignées.
- Des espaces élégants.
- Un équipage d’une gentillesse rare.
Et surtout… une ambiance.
Pas celle que l’on programme.
Mais celle qui se crée entre les êtres, à bord, dans les silences partagés comme dans les rires imprévus. Une ambiance humaine, chaleureuse, vraie.
✨ Et maintenant ? La suite…
Oui, je me projette déjà.
Si tout se passe comme prévu, je réembarquerai le 6 janvier 2026, avec Expert Croisières.
Parce que le voyage ne s’est pas terminé le jour de mon retour.
Il s’est transformé en promesse.
Je suis partie seule. Je suis revenue accompagnée.
Accompagnée de souvenirs précieux, de rencontres marquantes, de nouveaux élans,
et d’une partie de moi-même retrouvée.
Parce que le monde est vaste.
Et que mon cœur, désormais, est en mouvement. 🌍❤️
