Après la Full Moon en Thaïlande, pieds dans le sable et pluie tropicale, j’ai changé complètement d’univers. Direction la Californie, pour réaliser un autre rêve : Coachella. Rien à voir. Là-bas, on entre dans un monde parallèle. Un monde où la musique se mêle à la mode, où chaque tenue est pensée comme un défilé, où l’énergie est aussi visuelle que sonore.
J’avais entendu parler de Coachella par mes amis DJ, stylistes… et un jour, je me suis dit : Pourquoi pas moi ?
J’ai pris un hôtel, seule. Organisé mon voyage, seule. Parce que j’ai appris qu’attendre quelqu’un, c’est souvent le meilleur moyen de ne rien faire. Et une fois sur place, la magie a opéré. Par un heureux hasard, une jeune fille rencontrée à Paris m’a un peu prise sous son aile, et je me suis retrouvée à Coachella entourée de trois jeunes femmes pleines d’entrain. C’était spontané, inattendu, mais tellement fluide.
Et là, tout y était : les tenues folles, les strass, les lunettes délirantes, les coiffures extravagantes, les bottes brillantes sous le soleil californien. On aurait dit un terrain de jeu pour l’imaginaire. J’avais préparé mes tenues, bien sûr — il fallait être dans le mood ! À Coachella, on ne vient pas “comme on est”, on vient comme on rêve d’être.
La musique ? Juste incroyable. Burna Boy, et tant d’autres. Les scènes géantes, les shows millimétrés, l’excitation dans l’air. Trois jours de folie. Trois jours où j’ai dansé, crié, vécu pleinement. Trois jours où j’ai oublié mes 60 ans. Mieux encore : je les ai portés avec fierté, avec audace.
À un moment, un journaliste est venu nous interviewer. Il a cru que j’étais la maman du groupe. Les filles ont joué le jeu. On a ri, mais au fond, j’étais peut-être un peu leur grande sœur de fête. Celle qui prouve qu’à 60 ans, on peut encore se réinventer, se dépasser, et briller de mille feux.