Publié le 4 août 2025

Ma Full Moon en Thaïlande

Libre et audacieuse

Il y a des rêves qu’on porte en soi pendant des années, presque en silence. Pour moi, c’était la Full Moon Party en Thaïlande. Ce rendez-vous mythique sur l’île de Koh Phangan, connu dans le monde entier pour ses nuits folles, ses plages illuminées par la lune, ses rythmes électro, ses corps qui dansent jusqu’à l’aube.

J’en avais entendu parler mille fois. Et quelque part, en moi, ce rêve était resté vivant. Mais le travail, la routine, les responsabilités m’ont longtemps retenue. Et puis, il y a eu cette période de ma vie où tout s’est un peu brouillé, après une émission de téléréalité qui m’a laissée vidée. C’est là que j’ai rencontré Romain Benami, un coach mental que le hasard — ou la vie — a mis sur mon chemin. Il vivait en Thaïlande, et c’est lui qui m’a tendu la main. Il m’a redonné envie de bouger, de rire, de vivre. Et un jour, il m’a dit simplement : « Viens vivre la Full Moon. »

J’avais 60 ans. Et j’ai dit oui.

Je suis partie seule. J’ai pris l’avion, le bateau, et je suis arrivée sur cette île vibrante, tropicale, pleine de couleurs, d’odeurs, de bruits. Le soir de la Full Moon, il pleuvait. Mais qu’importe. J’ai enfilé mes vêtements les plus légers, j’ai mis de la peinture fluo sur mon visage, et je suis sortie. Les pieds dans le sable mouillé, la musique résonnant dans la nuit, la lune ronde au-dessus de moi.

J’étais seule — mais je ne me suis jamais sentie aussi vivante.

Ce n’était pas juste une fête. C’était un moment de bascule. J’osais. J’osais être là, à 60 ans, là où d’autres pensent qu’il faut être jeune pour s’amuser, pour vibrer, pour faire quelque chose de “fou”. J’étais là pour moi. Pour marquer ce début de pré-retraite non pas par une transition douce, mais par un acte fort. Une nuit blanche sous les tropiques comme un cri de liberté.

Et même si j’ai dansé sous la pluie, même si parfois l’émotion me serrait la gorge, c’était l’un des moments les plus puissants de ma vie.

J’ai compris ce soir-là qu’il n’est jamais trop tard pour réaliser un rêve. Que le courage n’est pas l’absence de peur, mais le fait d’y aller malgré tout. Et que parfois, la plus belle des fêtes, c’est celle qu’on se donne à soi-même.