Publié le 31 août 2025

Passage de l’Equateur vers le Cap Horn

Croisière 2025

15 au 18 janvier 2025 – En mer

Même si j’étais en mer, j’avais encore en tête la beauté de Mindelo et de Casablanca.

Chaque jour, je prenais toujours autant de plaisir à retranscrire mes journées passées à bord de ce magnifique paquebot sur mon blog, ou à partager les lieux visités et les soirées animées sur les réseaux sociaux.

Lors du dernier Daily Report, nous avons été informés qu’à l’approche du Brésil et de l’Argentine, nous devions remettre notre passeport, conformément aux exigences des autorités locales (immigration). Dès mon arrivée sur place à l’Ametista, la file d’attente était impressionnante… Heureusement, j’avais eu la bonne idée de quitter ma cabine avec un bon livre à la main.

Et puis, je commence à prendre mes repères. L’endroit où je passe le plus de temps était sans conteste la salle de sport : spacieuse, bien équipée, j’y suis avec plaisir les exercices recommandés par mon coach avant mon départ.

Chaque matin, j’aime participer seule aux activités proposées par la team Animations. Puis, je retrouve Paul au restaurant L’Eldera pour le déjeuner.

Selon le temps, mes après-midis sont rythmés par le bronzage ou l’écriture de mon blog. Je suis bien, même très bien, puisque cela m’a permis de mettre enfin fin à une relation qui ne me convenait plus, chose que je n’avais pas arriver à faire à quai.

Les journées défilent à une vitesse folle.

Chaque soir, que je choisisse le buffet du 13e ou le dîner au Quattro Venti, je prends soin de choisir ma tenue (souvent suggérée dans le Daily Program).
Je passe d’une soirée à l’autre avec aisance… Tropical Caribbean, brésilienne, et bien d’autres.

Ce constat, plus que positif, me conforte chaque jour dans l’idée que j’ai pris la meilleure décision en validant cette croisière autour du monde avec MSC.

18 janvier 2025 – Passage de l’Équateur

À 8h, comme chaque matin, je montai sur le pont pour ma marche quotidienne.
Mais une agitation inhabituelle régnait à bord.

Intriguée, je me tournai vers Anna Marano, un des directeurs de restauration, toujours présent et souriant. Il me répondit aussitôt, avec malice :

« Annick, à 11h15, nous passons l’Équateur ! Il ne faut surtout pas rater ça… et par la même occasion, faites le bizutage traditionnel, ce serait un excellent souvenir ! »

À l’heure dite, une majorité de croisiéristes s’étaient réunis sur le pont pour vivre le baptême de l’Équateur. Moi y compris. C’était une première pour moi.

Rapidement, un animateur est venu me chercher pour me maquiller le visage et m’inviter à me vêtir de façon festive : collier de fleurs et jupe tahitienne.
Je me suis prêtée au jeu et, j’ai attendu l’arrivée de Neptune, le roi des mers.

Impossible de le manquer : vêtu de bleu turquoise, couvert d’écailles argentées, trident à la main, il semblait tout droit sorti des flots.
Protecteur des eaux vives et des pêcheurs, il ouvrait les festivités d’un air solennel.

Nous sommes passés en file indienne devant lui, embrassant — symboliquement — une pieuvre géante, rite emblématique de ce passage mythique.
Puis, installée près de la piscine, j’ai eu droit à un shampooing peu ordinaire : eau, farine, tomates… et pour couronner le tout, une généreuse dose de chocolat !

Une scène digne d’une pool party à Ibiza ou à Saint-Tropez… mais avec une ambiance joyeusement décalée. Ce moment restera gravé dans ma mémoire.

Le soir venu, allongée sur un transat, tout était réuni pour un moment parfait :
un mojito préparé par mon barman préféré, une musique cubaine en fond sonore, et un coucher de soleil spectaculaire à l’horizon.

Mais, l’heure tournait… déjà 19h00, juste le temps de me préparer pour assister à ma première soirée de gala. L’invitation précisait : « Tenue élégante exigée. »

Devant mes robes soigneusement suspendues sur leurs cintres, un rapide coup d’œil à mes jambes pâles me décida : ce serait une combinaison scintillante et des escarpins.

Une fois installée face à la scène, j’en ai pris plein les yeux.
Entre les paillettes, les performances millimétrées, et l’énergie dégagée, on se serait cru dans un cabaret parisien… et non pas sur un bateau, au milieu de l’océan.

À 20h30, je rejoignais Paul au Quattro Venti, puisqu’il n’avait pas voulu m’accompagner à cette soirée.


19 janvier 2025 – Salvador de Bahia

J’attendais cette escale avec impatience.
Salvador de Bahia, ville mythique du Brésil, faisait rêver rien qu’à l’évocation de son nom.

Dès la descente du navire, j’ai été happée par une chaleur écrasante et une ambiance électrique : des danseurs, des chanteurs, le tout au rythme chaloupé de la Bossa Nova.

Je me suis laissé porter jusqu’au quartier historique de Pelourinho, véritable explosion de couleurs, de ruelles pavées, de capoeira et d’églises baroques absolument somptueuses : São Francisco, Nossa Senhora do Rosário dos Pretos.

Épuisée par la chaleur mais grisée par l’énergie ambiante, j’ai craqué pour un verre de Caïpirinha – ce cocktail typiquement brésilien à base de cachaça, sucre et citron vert.
Un pur délice, juste avant de remonter à bord.

20 janvier 2025 – En mer

Cette journée fut dédiée au repos et au plaisir simple.

Lecture, bronzage au soleil, participation à quelques animations… Et bien sûr, mon passage rituel à la salle de sport, immense, parfaitement équipée, et désormais ancrée dans ma routine.

Le soir, j’ai rejoint mes amis au salon Ametista.
L’ambiance musicale était douce, presque envoûtante, mais ce qui m’a marquée, c’est la décoration — notamment cette teinte mauve qui baignait toute la pièce.
Ma couleur préférée.

Il était encore tôt lorsque je suis rentrée dans ma cabine, la tête déjà tournée vers les deux jours suivants, qui s’annonçaient aussi denses qu’exaltants


21–22 janvier 2025 – Rio de Janeiro

Deux jours épuisants, mais à la hauteur de mes rêves les plus fous.
Rio de Janeiro s’est révélée plus grandiose encore que je ne me l’imaginasse.

La visite commença à 4h du matin — oui, quatre heures !
Objectif : voir le Christ Rédempteur au lever du soleil, et assister à la messe du père Omar, figure emblématique de la ville.

Et là…Un spectacle à couper le souffle s’est offert à nous :
un ciel teinté d’orange, de rose, de jaune, de bleu — un véritable tableau vivant.

Avant de quitter les lieux, je croisai le père Omar.
Touchée par sa présence, je lui demandai :
« Mon père, quel est votre rôle ici, auprès de cette statue si symbolique ? »

Il me répondit avec un sourire :

« Rassurez-vous, cela n’a rien à voir avec la médiatisation. Je suis ici, doyen et gardien de l’une des sept merveilles du monde, un lieu de rencontre entre cultures. Mais, avant tout, je suis un homme de communication… plus que de religion. »

Avant de partir, il me prit la main dans les siennes :
« Prenez soin de vous. »

J’acquiesçai, émue. Cette rencontre restera gravée dans mon cœur.

Le ventre creux, nous sommes tombés sur un petit restaurant local, où l’on servait un seul plat : la feijoada.  Le guide nous avait prévenus : elle contient souvent oreilles, queues et pattes de porc…
Mais qu’importe ! J’ai goûté, et je me suis régalée.
Le plat m’a donné toute l’énergie nécessaire pour affronter la suite de la journée.

Nous avons ensuite pris le bus en direction du Pain de Sucre, l’un des symboles de Rio.

Après 30 minutes dans un bus climatisé, nous sommes arrivés à la Praia Vermelha, au pied du géant de pierre haut de 396 mètres.
Billets en main, nous avons entamé l’ascension… sous une chaleur accablante.

C’était épuisant, mais nous faisions tout pour garder le sourire.
Après une bonne heure d’attente, nous avons enfin embarqué dans le premier téléphérique, inauguré en 1912.
Arrivés sur la première plateforme, un magnifique panorama de Rio s’ouvrait devant nous. Impressionnant…

Mais le véritable clou du spectacle, je l’ai vécu grâce au second téléphérique, qui nous a conduits tout en haut du Pain de Sucre.
Une vue à couper le souffle, digne d’une carte postale.

De retour dans le bus, nous avons longé la mythique plage de Copacabana.
Partout, des Brésiliennes en string se trémoussaient au rythme de la samba, dans une ambiance festive, ensoleillée et libre.

Un peu plus loin, nous sommes passés devant le Sambodrome, là où se déroule chaque année le célèbre carnaval de Rio.
Le guide nous expliqua que, chaque année, le maire remet symboliquement les clés de la ville au « Rei Momo », qui, à son tour, choisit une reine de beauté et de samba pour l’accompagner pendant les festivités.

Alors que je rêvais déjà de me reposer sur le bateau, Paul m’interpella au loin :
« On se retrouve à 19h en bas du bateau ! On dîne avec les Réunionnaises au “Marius Degustare”, un des meilleurs restos de Rio ! »

Je regardai ma montre.À peine 45 minutes pour me doucher et enfiler un tailleur short… Challenge accepté !

Impossible de refuser ce dîner : un restaurant bio, spécialisé en viandes grillées et fruits de mer, réputé pour son originalité.

Et quelle surprise en arrivant ! Outre une façade haute en couleurs, l’intérieur était tout simplement démesuré : roches, antiquités, objets nautiques en tout genre.
Tout était fait pour que nous passions une soirée inoubliable : des plats succulents, une ambiance chaleureuse, un service irréprochable.

Petit conseil si vous y allez un jour : ne partez pas sans un détour par les toilettes… La déco vaut le détour !

En cette matinée du 22 janvier, toujours avec Paul, nous sommes retournés au Corcovado, cette fois en pleine journée.

La chaleur était toujours aussi accablante, mais j’étais déterminée.
De jour, la vue était encore plus spectaculaire.
Le Christ Rédempteur, perché à 704 mètres, m’éblouissait toujours autant.

Je savais que, dans quelques années encore, ce paysage me fascinerait tout autant.

À 15h, je regagnais le bateau à quai. Heureusement, le buffet restait ouvert toute la journée, et je pus reprendre quelques forces.

En croisant un des directeurs de la restauration, il me fit part de la soirée brésilienne qui aurait lieu ce soir au 13eme :
« Venez avec vos amis ce soir. Une troupe de danseurs est à bord, ce sera exceptionnel ! »

Je ne pouvais pas refuser.

Et je n’ai pas été déçue : une explosion de couleurs, des costumes vert, jaune, bleu, blanc.
Sous les rythmes endiablés de la samba, de la bachata et de la batucada, je me suis laissé emporter… jusqu’au bout de la nuit.

Heureusement, deux jours en mer m’attendaient pour recharger les batteries.


23–24 janvier 2025 – En mer

Le Magnifica naviguait désormais de Rio de Janeiro à Buenos Aires, à une vitesse moyenne de 19 nœuds (environ 35 km/h).

Moi qui avais toujours rêvé de liberté, d’aventure et de grand air, je trouvais tout cela sur la mer. Ce que j’aimais par-dessus tout, c’est qu’en partant seule, je ne m’étais jamais sentie isolée — ce qui était ma plus grande crainte au départ.

Un matin, j’en faisais part à un croisiériste canadien que je croisais régulièrement au petit déjeuner, qui me répondit :

« Vous verrez, Annick, au bout de quelques semaines, les gens finissent par se retrouver à chaque occasion — déjeuner, dîner, activités… À la fin, c’est presque une famille. Et au retour à Marseille, certains en pleurent. »

Et c’était vrai.
Je le ressentais déjà, lors des dîners, mais aussi pendant les « tea times » que je partageais parfois avec Paul ou mes amies Réunionnaises.

Après des journées si intenses au Brésil, j’ai choisi de laisser le rythme se calmer.
J’ai suivi les activités proposées :  un éveil au yoga, un drainage lymphatique, quelques heures de bronzing paisible, le tout à mon rythme.

Comme nous approchions de l’Argentine, je voulais en apprendre davantage.
J’ai donc assisté à une conférence au Royal Théâtre intitulée : « Argentina : Buenos Aires »

Et pour aller plus loin, je me suis inscrite à un atelier d’initiation au tango, encadré par deux professeurs exceptionnels : Josefina et Diego, que j’aurai la chance de voir danser sur scène le lendemain.

Ces deux jours sont passés en un éclair, entre lecture, détente, et animations bien choisies.


25–26 janvier 2025 – Buenos Aires, Argentine

« Il ne suffit pas d’avoir la voix la plus mélodieuse pour chanter un tango. Il faut le sentir, le vivre dans son esprit. »Carlos Gardel

Après avoir remonté le fleuve de la Plata, guidés par un chenal balisé, le Magnifica s’apprêtait à accoster sur la terre argentine. J’allais enfin découvrir Buenos Aires, cette ville que mon cher ami Frédérico — un ancien Puma, argentin de cœur et d’âme — m’avait tant vantée.

Il en parlait toujours avec passion, dans son accent chantant, lors de ses visites à mon bureau ou de nos déjeuners. Son pays, c’était sa fierté.

Alors pour moi, découvrir Buenos Aires avait été une évidence, un hommage silencieux à cet ami disparu trop tôt que j’admirais tant.

Et voilà que cette ville s’ouvrait enfin devant moi : dynamique, cosmopolite, vibrante, offrant une richesse culturelle exceptionnelle et une scène artistique effervescente.

En cette belle journée du 26 janvier, j’avais pris un bus affrété par MSC pour rejoindre le centre-ville.
Arrivée sur la Plaza de Mayo, j’ai été émerveillée par les bâtiments majestueux datant du XIXᵉ siècle, notamment la Casa Rosada, l’emblématique palais présidentiel à la façade rose, reconnaissable à son balcon légendaire.

Je passai ensuite devant l’Obélisque, édifié à l’intersection des avenues Corrientes et 9 de Julio, pour commémorer le quatrième centenaire de la fondation de la ville.
Avec ses 67 mètres de haut, il s’élançait fièrement vers le ciel, véritable symbole de Buenos Aires.

Un peu plus loin, je retrouvai la Place de mai, haut lieu de mémoire pour comprendre l’âme argentine et l’identité profonde de cette ville.

Passionnée de football, j’avais décidé de consacrer l’après-midi à la découverte des stades mythiques des plus grands clubs argentins : Boca Juniors et River Plate.

Dans ce pays où le football est une religion, je voulais m’imprégner de cette ferveur populaire.
J’aurais aimé me rendre sur la tombe de Diego Maradona, le dieu du football argentin, récemment disparu et enterré à Bella vista… mais cela n’avait pas été possible.

Mon plus grand rêve aurait été d’assister à un match Boca-River, mais ce n’était pas jour de match. Pourtant, l’ambiance dans les rues était électrique : des familles entières célébraient la récente victoire du Boca Juniors, sacré champion d’Argentine.

Pour eux, ce n’était pas seulement un match.
C’était une passion, un honneur, un héritage.

Accompagnée de Paul, nous nous sommes ensuite promenés dans le quartier coloré de Caminito, au cœur de La Boca.
Autrefois peuplé de familles modestes vivant dans des conventillos (maisons partagées autour de cours intérieures), ce quartier est aujourd’hui célèbre pour ses rues vibrantes et colorées, remplies d’artistes de rue et d’échoppes pittoresques.

Vers 14h00, nous avons pris la direction de l’Estilo Campo, un restaurant recommandé par MSC. Impossible de quitter Buenos Aires sans goûter à l’une de ses viandes d’exception !

L’accueil fut chaleureux, le cadre agréable, et les assiettes… généreuses et savoureuses.
Des pièces de viande de 450 grammes, aux arômes fumés, accompagnées de véritables frites maison : un délice absolu.
Je recommande vivement cette adresse à tous les amateurs de viande.

Le retour au bateau fut long et épuisant, alors la soirée se passa tranquillement : un verre au bar du 5ᵉ étage, suivi d’un dîner au restaurant Quattro Venti, dans une ambiance douce et reposante.


27–28 janvier 2025 – En mer

Cela faisait déjà trois semaines que j’étais à bord du Magnifica, et je dois bien avouer que certains endroits commençaient à m’être familiers : ses ponts, ses couloirs, ses recoins. Mais ma curiosité m’incitait à en découvrir plus encore : à savoir ce qu’il se passait derrière les portes fermées.

C’est alors qu’une visite exclusive des coulisses du navire m’a été proposée : zones de commande, cuisine, théâtre, salle des machines…
Seule condition : laisser mon téléphone à l’extérieur.

Le lendemain, j’allais enfin pénétrer le cœur du navire, ce colosse de plus de 95 000 tonnes.

Le premier arrêt fut la cuisine.
Une véritable fourmilière ! Les chefs s’activaient pour préparer le déjeuner des différents restaurants et du buffet du 13ᵉ étage.

J’ai vite compris ce que le directeur de la restauration voulait dire en évoquant la logistique titanesque : plus de 10 000 repas par jour pour nourrir environ 3 000 passagers.
Un défi impressionnant.

Puis vint la découverte des coulisses du théâtre.
J’étais fascinée par la complexité des systèmes d’éclairage, de sonorisation, par les costumes et accessoires entreposés dans des malles prêtes à être déployées. Je n’ai pas résisté à l’envie d’essayer un chapeau de cowboy, sûrement destiné à une soirée country imminente !

La visite continua avec une salle de stockage remplie de fournitures, et une blanchisserie gigantesque dédiée au linge des passagers — un point clé, surtout pour une croisière de quatre mois. Mais ce que j’attendais le plus arrivait enfin : la salle des machines, puis la passerelle de commandement.

Voir le poste de pilotage, les cartes de navigation, les instruments ultramodernes, comprendre la coordination nécessaire pour faire fonctionner un tel navire… c’était fascinant. Je n’en revenais pas : Comment un tel géant flottait-il et évoluait-il avec autant de fluidité ?

Après cette visite, j’étais émue, émerveillée. Chaque recoin du navire m’avait révélé une organisation parfaite, presque militaire, mais toujours humaine.

J’étais profondément impressionnée par le professionnalisme de chaque membre d’équipage, du matelot au capitaine. Leur présence, leur sourire, leur précision donnaient à cette croisière un parfum d’exception.

Je me demandais alors : Aurais-je un jour la chance de rencontrer Monsieur Pietro Sarcinella, le commandant de bord du Magnifica ?

J’avais déjà croisé Giovanni Caso, le directeur F&B, mais je rêvais de pouvoir saluer toute l’équipe dirigeante.
Et parmi eux : Ciro D’Agostino, Chef Cuisinier, Salvatore Spompanato, Directeur des Opérations Restauration, Arianna Palomba, Guest Relations Director, Sonia Costero, Directrice de Croisière, Nicoletta Yamicole, Housekeeping Manager, Antonino Mastellone, Chef Ingénieur, Antonio Volpicelli, Directeur d’Hôtel, et Michele Schettino, Staff Captain,

Comment connaissais-je tous ces noms ?
Simple : le feuillet de bienvenue du premier jour listait l’ensemble des personnalités clés du navire, avec leur fonction. Ce détail, très professionnel, m’avait permis de mettre un visage sur ceux qui veillaient sur nous, en mer.

Je découvris ainsi que notre commandant de bord avait commencé sa carrière comme simple matelot de pont en 1997, avant de gravir patiemment les échelons.
Capitaine d’état-major dès 1998, son parcours m’inspirait respect et admiration.

Il me rappelait ceux qui, comme moi, avaient appris sur le terrain, avec passion, volonté et intuition, plutôt qu’à travers des diplômes.
Une phrase de ma DRH me revint alors en mémoire :  « Ceux qui n’ont pas suivi un parcours académique classique sont souvent les plus motivés. Ils sont ouverts, intuitifs, curieux et déterminés. »

C’est exactement ce que je ressentais à bord du Magnifica : une équipe engagée, humaine, compétente, qui nous offrait un tour du monde de rêve… mais bien réel.

29 janvier 2025 – Puerto Madryn, Argentine

Ce matin-là, toujours en compagnie de mon ami Paul, j’étais ravie de poser le pied à Puerto Madryn, porte d’entrée de la péninsule Valdés, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Dès notre arrivée, le climat semi-désertique et la végétation clairsemée me frappèrent. Après une quinzaine de kilomètre de la ville, nous atteignîmes la réserve provinciale de Punta Loma.
Un mirador offrait une vue imprenable sur une colonie d’otaries de Patagonie.
Le contraste entre le blanc des falaises, le noir de la plage et l’eau turquoise du golfe composait un paysage époustouflant.

En poursuivant notre visite, nous avons observé des cormorans, des guanacos, des renards, des tatous, et même des maras.
C’était aussi un lieu d’observation privilégié de la flore patagonne, avec des arbustes tels que la barba de chivo, la cola piche ou encore la jarilla.

Tandis que certains passagers partaient en chaloupe pour plonger avec les lions de mer ou explorer les épaves sous-marines, j’ai préféré découvrir l’île aux oiseaux, véritable sanctuaire naturel pour de nombreuses espèces : cormorans, cygnes à cou noir, huîtriers, flamants roses, hérons, et même le pigeon antarctique.

L’occasion de prendre des clichés magnifiques dans un cadre d’une rare beauté.

Avant de quitter la ville, je tenais à visiter le site historique de Punta Cuevas, où se trouve le musée del Desembarco, retraçant l’histoire des populations indigènes et des premiers colons gallois.  Un immense merci à notre guide Fernando, pour ses explications passionnantes.

À 15h, de retour à bord, je filais directement au buffet du 13ᵉ étage, fidèle à mes habitudes. Puis, direction la salle de sport, où je commençais à prendre mes marques.

Le soir venu, à l’occasion du Nouvel An chinois, j’ai revêtu une tenue rouge, comme l’indiquait le code vestimentaire, et opté pour un dîner au restaurant du 6ᵉ étage, proposant un menu complet aux influences chinoises, de l’entrée au dessert.

La soirée s’est poursuivie au 13ᵉ étage, en présence d’environ 500 passagers chinois.
Une ambiance festive et élégante, magnifiée par une conférence sur le Nouvel An chinois donnée la veille — une belle initiative culturelle.


30–31 janvier & 1er février 2025 – En mer

Ces trois journées en mer étaient parfaites pour me ressourcer et prendre soin de moi.
J’ai décidé de m’offrir une parenthèse bien-être au spa du Magnifica.

🧖 Une expérience inédite au spa

C’était la première fois que je franchissais les portes du spa, et dès l’entrée, une ambiance zen et envoûtante s’imposa à moi.  Des murs de velours, une lumière tamisée, des statues hindoues… tout appelait à la détente.

Une jeune masseuse malgache au visage d’ange m’a présenté les soins disponibles :
massages balinais, suédois, tissus profonds, et bien sûr, le fameux « lava stone massage ».

Je n’ai pas hésité longtemps.

À 16h, j’étais attendue. Pendant 50 minutes, les pierres chaudes de basalte glissèrent sur ma peau, m’offrant une détente totale et enveloppante.
Mes douleurs cervicales s’apaisaient, mon corps se relâchait, mes tensions se dissolvaient. Un pur moment de plénitude, pour 149 € bien investis.

En sortant, je passais par le salon de coiffure accolé, et pris rendez-vous pour le lendemain, en prévision de la soirée de gala.

Et quelle surprise ! Les produits utilisés étaient ceux que j’avais moi-même commercialisés dans ma précédente carrière. Un clin d’œil inattendu.

Le soir, après un rapide passage à ma cabine, je rejoignis mes amis pour le dîner avec une seule pensée en tête : rejoindre le 13ᵉ étage, où le directeur de la restauration, célébrait son anniversaire.

Quelle surprise en arrivant !
Une cascade de gâteaux tous plus magnifiques les uns que les autres. Un festin visuel, à la hauteur de la générosité de l’homme.

Le lendemain, une invitation glissée sous ma porte m’annonçait une grande nouvelle :
j’étais conviée à la soirée de gala particulière au Tigger Bar, une occasion unique de rencontrer le commandant et son équipe dirigeante. Moment emblématique d’une croisière.

Grâce au brushing parfait du coiffeur, il ne me restait plus qu’à choisir la robe idéale.

Blanche ou noire ?
Je demandai l’avis de Camélia que je croisais au déjeuner :
« Noire, bien sûr. Le commandant portera blanc et noir, vous serez parfaitement assortie. »

Je choisis donc une robe noire scintillante signée Fabrice Zaddy Sullivan, légèrement transparente, élégamment fendue, accompagnée de mes escarpins noirs ouverts.

🎩 Une soirée inoubliable au Tigger Bar

À 20h30, après une dernière touche de parfum, je me rendis au Tigger Bar.

La salle était déjà pleine. L’orchestre lançait les premières notes d’un morceau des Beatles, lorsque l’équipage au complet monta sur scène, du matelot au commandant, tous vêtus de blanc, épaulettes dorées et pantalons noirs vernis. Quelle prestance !

De suite, je reconnus Giovanni, le directeur F&B, non pas du fait que je le connaisse mieux que les autres officiers mais plutôt par sa taille. Il se dirigea vers moi pour m’inviter à danser. Je me laissai guider par ses pas, dans une ambiance élégante, presque féérique.

Le lendemain, un autre moment fort m’attendait : le passage du cap Horn, point le plus austral de l’Amérique du Sud. Ce cap, redouté des navigateurs, est surnommé le « Cap des Tempêtes », tant il incarne les défis les plus redoutables des mers du Sud.

À 16h, comme l’avait annoncé le commandant, je rejoignis le pont.Le vent soufflait fort, la pluie battait, mais je tenais bon.

Quelqu’un s’écria : — « Il est là, regardez ! »

Je levai les yeux.  Les falaises noires et escarpées du cap Horn surgissaient dans la brume.

Sans hésiter, vidéos, photos… Je capturais tout. Un moment rare, puissant, inoubliable.

Découvrez la suite de cet ouvrage la semaine prochaine …